Fanny

Bienvenue dans H comme Handicapé.e.s, le podcast qui donne la parole aux personnes handicapées, parce-qu'on ne les entends pas assez. Pour ce cinquième et avant-dernier épisode, j'ai discuté avec Fanny, d'un thème qui nous passionne toutes les deux : l'accès à la culture. Nous avons discuté entre autres du manque de formation et d'accessibilité de certains gros festivals, et salles de concerts, mais aussi d'expériences plus positives avec des musées et des cinémas. Ah oui est aussi du validisme ambiant depuis la crise du covid 19, et que les valides découvrent l'existence des concerts assis. Un épisode qui devrait vous plaire si comme nous vous êtes passionné de culture et de musique live, et que les concerts vous manquent terriblement.

Alors déjà est-ce que tu peux te présenter un peu ?

Je m'appelle Fanny, je suis Lyonnaise d'origine. J'y suis restée 35 ans, et maintenant ça fait 5-6 ans que je vis à L...à Toulouse. Donc je suis passionnée de culture et d'art. Donc qui sont les choses "non essentielles" hein, en ce moment. Mais qui nous manque grave. J'ai une licence d'Histoire de l'Art. Deux Masters. Un en tourisme et un en socio. Accessoirement, j'suis évidemment militante handi-féministe. Pour faire avancer les luttes en faveur des personnes en général, que ce soit les handi, les femmes, les minorités... En gros toutes celles qui sont opprimé.e.s par la société capitaliste et patriarcale. Et donc j'suis vraiment investie à Toulouse là-dedans. Et côté santé j'ai la chance d'être poly-handicapée. Et donc d'être en lutte contre un cancer qui m'a coûté...une jambe ! Et j'apprends à vivre avec une myopathie et une épilepsie. Et ce podcast il est, il est important pour moi parce-que...Je crois fondamentalement que l'art et la culture ça permet vraiment de s'ouvrir aux autres, d'ouvrir l'esprit, de s'ouvrir à d'autres horizons. Ça nous permet, je pense aussi l'accès à des choses comme la bienveillance, l'éducation au monde. Et ça permet évidemment le lien social. Et c'est à mon avis des valeurs qui doivent être au cœur de notre société quoi, pour qu'elle aille mieux. 

Du coup d'où te vient cette...D'où te vient cette passion pour la culture, et les événements culturels, tout ça ?

Bah en fait je pense...Enfin, à mon sens ça vient de trois choses différentes. La première chose je dirais que, bah d'où je viens en fait. Et mes parents, mon éducation. Moi je viens plutôt d'un milieu pauvre. Du coup l'accès à la culture c'était plutôt difficile. Il était vraiment rendu difficile. Et c'était la télé qui tenait le rôle central. Vraiment. Mais par contre, j'avais des parents qui étaient extrêmement curieux. Et qui se sont construits, une énorme culture par eux même. Notamment par les livres, les reportages...etc. Et du coup ça m'amène à mon deuxième point qui fait que je pense que c'est la transmission. Ils m'ont transmis le goût de la curiosité, de la culture et de l'art en fait. Et après, il faut dire que la culture, l'art, en général une fois que t'y a gouté tu te rends compte que ça procure des émotions qui sont hyper intenses. C'est libérateur. Ça exalte. Et en même temps ça donne un espace commun où, t'as le lien social qui se nourrit quoi. J'veux dire un rassemblement dans un concert ça peut vraiment être vécu comme une vraie communion. C'est hyper puissant. Ça donne une énergie de ouf. Et c'est hyper cathartique. C'est à dire que quand t'es handicapé.e au milieu d'une foule, bah parfois tu peux tout libérer. Et en fait tu te rends compte que ton voisin qui est dit ordinaire et valide, bah il libère pareil en fait. Donc il y a un espèce de truc qui se passe quoi. Et en en plus, enfin...Là on vit un moment de notre histoire qui est très particulier. Et je trouve que ce qui nous manque le plus, après évidement le lien social, toucher les autres, toucher notre famille etc...Euh, bah si tu demandes à plein de gens, je suis sûre qu'il y en a plein qui vont te répondre que c'est la culture, et les arts quoi. Parce-que, le "non essentiel" selon les élites, moi je dirais que c'est plutôt le sel de la vie selon moi. Donc...Donc voilà, je suis jamais plus vivante qu'au milieu d'une foule pendant un concert quoi. 
On est d'accord. Bah du coup t'as déjà un peu répondu à la prochaine question, mais...Qu'est-ce qui te plait dans ce milieu là, et dans ce genre d'événement ?
Bah c'est vraiment ouais, le côté cathartique. Le fait que...Tu, tu, t'es en communion avec les autres en fait. Ca, ca...En l'occurrence pour tout ce qui est concert, festival, choses comme ça. Tu sens qu'il y a un lien, avec une personne que t'as jamais vu de ta vie, et que tu reverras peut être pas. Et qui par ailleurs, ne regarde pas le monde de la même façon. Mais à cet instant là, tout le monde est mélangé, et vit une émotion commune. Donc ça c'est...Enfin c'est, c'est monstrueux. Et puis ça, ça t'ouvre l'esprit, ça t'ouvre au monde, ça t'éduque. Ca t'apprend...Ouais, ça t'apprend le beau, mais ça t'apprend aussi parfois, ça te confronte aussi à des émotions qui te font réfléchir toi-même. Sur ta vie, sur les autres...Enfin c'est, enfin moi ça me semble fondamental à, dans une société. Une société qui a pas de culture, d'événements culturels et d'art, elle est pas vivante en fait. 

Alors là on va rentrer un peu plus dans le vif du sujet, qui est donc l'accès à la culture quand on est une personne handicapée. Du coup est-ce que tu aurais des anecdotes, des expériences négatives...

Ouais, la, la question qui fâche un peu. (rires) Je dirais en fait...Alors, de façon personnelle en fait, moi c'est mon poly-handicap qui est devenu incompatible avec mon projet professionnel, mais à la base mon projet pro c'était de construire des parcours culturels et touristiques pour les personnes en situation de handicap. Différents handicaps. Hein pas que les handicaps visibles et moteurs, les handicaps invisibles aussi. Et puis bon, la, la, la vie a fait que, voilà. Mais du coup j'ai toujours eu un regard très sensible là-dessus et très analytique. Et c'est vrai que plutôt que de citer un seul exemple, parce-que j'ai tellement eu d'expériences violentes. Mais vraiment violentes. Et très difficile à surmonter pour ensuite apprécier le moment, voir y accéder. Que...Ouais, nan. Par contre ce que je peux dire, et ce qui en ressort selon moi, c'est un manque total de formation des personnels qui prennent en charge le public handicapé. Que ce soit sur le handicap visible, ou invisible, on n'en parle même pas. Et en fait c'est souvent, parce-que c'est externaliser vers des boites privées. Et en fait c'est juste une question capitaliste de coût et de rendement. Donc euh, les gens sont pas du tout formés à l'accès aux concerts, à l'accès...Et concernant le bâti, souvent même pour t'accompagner dans un endroit, ou t'aider à monter, ou accéder à l'ascenseur, ou des choses comme ça. Tu sens qu'ils sont pas formé.e.s. C'est pareil pour les transports, en terme de tourisme,  tu veux prendre l'avion, ou le train, pour aller visiter quoique ce soit c'est une galère finie. Et en fait tu sens que les gens...Enfin, ils sont obligé.e.s d'appliquer la loi et qu'il y a quelque chose qui se passe. Mais en même temps les gens qui sont formé.e.s, ils sont pas formé.e.s ou mal formé.e.s. Et c'est un catastrophe quoi donc euh, physiquement tu peux vivre...Verbalement ou physiquement tu peux vivre des émotions qui sont hyper fortes pour accéder à ce genre d'endroit. Que ce soit dans l'ordre du bâti ou même, l'accès tout simple, à l'expo ou quoi. Et après ça faut un...Une sacrée capacité de résilience, et de patience pour te dire OK j'passe au dessus. J'veux kiffer mon moment. J'oublie que la personne qui m'a accueilli c'est nul, ou qu'on m'a transporté mal, ou qu'on m'a...Enfin, voilà. Et parfois c'est pas possible. Moi ça m'est jamais arrivée de pas, de pas passer au dessus. Mais parce-que j'ai un caractère fort, et que je me suis blindée avec le temps. Mais j'ai vu plein de gens du coup, bah soit renoncer. S'en aller. Et même pas demander l'accès ou quoi. Soit être triste tout le long d'un concert ou, tu vois. Et c'est, enfin, c'est affreux quoi. Ouais je pense que vraiment, la solution, c'est la formation quoi. J'ai vécu des moments catastrophiques. Je pourrais te citer la gare de Montpellier en termes d'accueil, il m'est arrivée des trucs horribles. Ou une salle, je me souviens à Lyon qui s'appelle le Radiant à Caluire. Pareil quoi, enfin...Il y vraiment, un vrai travail à faire là dessus quoi. En plus, enfin...On est un quart de la société française. C'est-à-dire, que les gens ont tendance à penser que le handicap c'est pour les autres. Euh non. En fait il y a 25% de la population française en termes de statistiques, qui est en situation de handicap, ou qui va se retrouver un jour en situation de handicap. Donc construire, et penser la société, pour les personnes en situation de handicap, ou qui peuvent être en situation de handicap. Et quand je dis situation de handicap ça peut être une personne qui a une maladie en fauteuil, mais ça peut être une femme enceinte avec une poussette, deux gamins. Ou ça peut être ça peut être une personne agée avec un, une canne. Ou une personne malentendante, mais pas complètement sourde. Ou, enfin, il y a plein de...Une personne autiste qui a des soucis de compréhension, une sensibilité haute...Et travailler là dessus, ça permet à TOUT LE MONDE, même aux gens ordinaires et dit valides, de vivre mieux l'expérience. Donc euh...

Nan c'est clair, c'est clair. Et, ouais ouais, bah là du coup, quand tu parles de tout ça, moi il y a pleins d'anecdotes qui me reviennent en tête. Dont une particulièrement, qui a été une de mes pires expériences de concerts je crois. C'était il y a...Oh il y a bien dix ans maintenant ! C'était au Zénith de Montpellier. J'étais allé voir AaRON, à l'époque. Et j'y étais allé en fauteuil, en me disant "ouais bon, ça va le faire". Enfin non, je crois que...Parce-que ouais, en fait le Zénith de Montpellier j'y étais déjà allé pour d'autres concerts avant.  Mais j'y étais allé en marchant. J'y étais allé en marchant, en déambulateur. Du coup, ils m'avaient laissé aller dans la fosse. Et là j'étais arrivé en fauteuil. Et évidemment, je m'étais mis au premier rang normal, comme je fais d'habitude (rires). Sauf que, le mec de la sécu il a pas voulu. Il a voulu que j'aille sur la plateforme PMR à trois kilomètres de la scène, évidemment. Et moi je suis têtue comme pas possible donc j'ai pas lâché l'affaire, je lui ai dit "non moi je veux rester là" et tout. Et il y avait une dame aussi, qui était là et qui...Tu vois on était un peu deux contre, deux contre eux. Et vraiment j'ai essayé de pas lâcher l'affaire. Et au final le mec de la sécu a fini par appeler son responsable. Et son responsable nous a clairement dit "C'est soit vous partez, et on vous rembourse la place, soit vous allez sur la plateforme PMR" Et donc moi, bah à l'époque j'étais encore au lycée. C'était ma mère qui m'avait emmené en voiture. Euh, on habitait à Avignon, donc j'avais fait Avignon-Montpellier en voiture. Enfin voilà, j'allais pas rentré chez moi quoi. Donc j'ai fais le concert à 3km de la scène, avec en plus un son de merde, parce-que l'acoustic des Zénith en général, c'est pas...C'est pas le mieux. Et clairement j'ai pas réussi à apprécier le concert. Le concert en soit était génial. Enfin AaRON, si des personnes ont déjà vu AaRON en live, savent très bien que AaRON c'est génial. 

Ah moi je les ai vus deux fois, c'est formidable !

Ouais voilà. Mais moi j'ai pas pu, j'ai pas pu rentré dedans parce-que j'étais juste trop...Trop outré, trop énervé par ce que je venais de...De vivre. Et du coup ouais, ça m'a gâché mon expérience. Et du coup depuis, donc ça c'était en 2011. Et après ça, après ce concert j'ai totalement boycotté le Zénith de Montpellier. J'y ai plus jamais remis les pieds. Mais...J'ai quand même eu ma petite revanche. Mais ça, je garde ça pour la prochaine question. Mais j'ai, j'ai nombre nombre d'anecdotes comme ça. Ou alors dans les festivals. Par exemple les plateforme PMR qui sont à 3km de la scène ET en plus tu as un arbre devant la plateforme, donc tu ne vois rien. Ou alors tu es en plein cagnard, alors que les personnes valides sont à l'ombre...

Ouais bah j'ai fait l'expérience au festoche...Des Vieilles Charrues. Formidable, on était à 10 000kms pour Depeche Mode. Et en plus ils avaient mis les VIP devant nous dans un jardin. Donc nous on était assis sur les gradins. Des petits gradins, un tout petit peu surélevés. Et ils avaient mis les VIP dans une espèce de petit jardin juste en dessous de nous. Pas suffisamment en dessous mais suffisamment pour les déranger eux. Donc ils montaient sur les barrières, ou leurs petite murette, et donc on avait leurs culs devant. A un moment donné je dis non mais c'est pas possible. Et il y a un gars qui a insisté. Mon gars à moi s'est levé. En lui expliquant : Excuse moi hein. Juste si tu veux tu échanges la situation. Tu prends la jambe en moins, et nous on va s'éclater dans le jardin, il n'y a pas de soucis quoi. Mais le gars était en mode "Bah vous avez qu'à être ailleurs" Mais enfin...T'es valide ! T'es juste VIP, donc tu peux aller au premier rang ! C'est quoi ton délire ?! C'est quelque chose quand même. Les gens sont...Enfin, ouais qui sont pas empathiques. Et puis les structures qui réfléchissent pas le truc en amont quoi. Tu te dis, je sais pas convoquez des gens qui sont en situation de handicap dans les comités, pis ils vous aideront peut-être (rires) 

(rires) C'est clair ! La parole aux concerné.e.s OK ?! On met les concerné.e.s dans le truc c'est bien. (rires) C'est clair. Mais du coup...A l'inverse...Est-ce que tu as une expérience positive à raconter ?

Ouais. Ouais, ouais. C'est vrai que parfois par contre on rencontre des vrais pros. Dans la prise en charge donc des personnes...des publics handicapés. Et souvent, en discutant avec eux. Parce-que moi je suis hyper curieuse donc je papote tout le temps. Ça m'est arrivé de discuter avec deux trois responsables d'endroits qui sont hyper chouettes pour la prise en charge. Et tu constates que c'est souvent des personnes qui sont sensibiliser, de part une expérience dans l'intime. Une expérience personnelle. Et du coup, ils retranscrivent ça dans leurs...Dans leurs job quoi. On peut noter notamment le...Un festival qui s'appelle Les Nuits de Fourvières à Lyon. 

Ouiii

Où la prise en charge de A à Z...Et bah voilà. Tu l'as fait ? Bah voilà. Tu peux appuyer mes dires de A à Z. La prise en charge est niquel. Ils te montent en fauteuil. Ils sont gentils avec toi. T'as une plateforme qui est à deux mètres même pas, du public. De, du, pardon. De, de... 

De la scène.

Des ouais, des musicos. Donc tu vois des choses que tu verrais jamais par ailleurs. T'es vraiment dans la foule donc tu peux ressentir l'énergie. Vraiment. Et puis il y a un poste de sécurité hyper à l'écoute. Les toilettes si t'as besoin, il y en a d'autres qui sont en accessibilité totale pour les, les fauteuils. Sinon ils te descendent en fauteuil. Enfin ils sont...Au top quoi. C'est vraiment l'endroit que j'préfère. Et après, il y a deux musées à Lyon qui sont vraiment très très bien, dont le nouveau musée des Confluences qui a vraiment été pensé en termes de muséographie et d'accès pour les personnes handicapées, de ouf! Donc ça c'est vraiment deux endroits que j'ai beaucoup aimée. Et j'ai retrouvé cette qualité d'accès et de muséographie, à la cité du vin à Bordeaux. Qui était vraiment très bien. Après à Toulouse, je pourrais pas malheureusement te citer beaucoup de, d'endroit comme ça, où je suis super enthousiaste à l'idée d'y aller et où je me dis que je suis dans un endroit safe. Peut-être le Musée des Arts Contemporains. Parce-que c'est vraiment...C'est plat, il y a un ascenseur...Enfin c'est assez, assez accessible. Et le Musée d'Histoire Naturelles. Mais c'est vrai que, de part son architecture Toulouse elle est hyper dense, hyper serrée, très ancienne. Et on peut pas dire que pour les personnes handicapées globalement en terme de...De d'accessibilité à la culture ou touristique, c'est facile. Mais c'est pas que lié à une mauvaise politique culturelle. Bien qu'elle soit très compliquée parce-qu'un peu externalisée, enfin bref, c'est pas jojo. Mais c'est aussi lié à l'architecture quoi. Mais par contre ouais, les Nuits de Fourvière, les deux musées que je t'ai cité à Lyon, et la Cité du Vin à Bordeaux, c'est des gens qui ont vraiment réfléchi à l'accessibilité, et à l'accueil quoi.  J'en garde un super souvenir. 

Ouais, ouais, ouais. Bah moi en fait, j'ai habité deux ans à Lyon. Donc j'ai bien bien profité des Nuits de Fourvière pendant que j'étais là bas. Et aussi beaucoup de cinéma, parce-qu'il y a quand-même beaucoup de cinémas à Lyon. Et ouais les Nuits de Fourvière c'est génial ! Enfin là, moi la plateforme PMR, je l'appelle pas la plateforme PMR, je l'appelle le carré VIP quoi, parce-que...(rires) 

Ah ouais c'est top ! Nan mais c'est top ! 

Ouais c'est, c'est génial. En plus je sais pas...Je sais pas si c'est l'endroit qui fait que, mais je trouve qu'il y a toujours une atmosphère très particulière dans...Dans le public, et dans, dans l'ambiance générale c'est vraiment top. J'ai vraiment des super super souvenirs. Et aussi à Lyon, il y a ce cinéma que j'aime beaucoup qui s'appelle le Comédia.

Ouiii !

Qui est très accessible. Qui a un ascenseur, et où toutes les salles sont accessibles. Et où ils ont une programmation qui est très variée, très sympa. Et les, ouais les gérants aussi sont hyper, hyper accueillant et tout. Et en plus il y a même une réduction pour les personnes handicapées.

Ouais ouais, et tu peux y accéder en plus par le tram. Du coup c'est hyper accessible quoi.

C'est ça, c'est ça. Non vraiment c'était un, un super cinéma. Ah oui et attends ! Je parlais de AaRON, et de ma mauvaise expérience avec le Zénith de Montpellier...

Ouais

Et je parlais aussi d'avoir eu ma petite revanche.

Oui ! 

Il faut que j'explique ça quand même, parce-que dans le genre expérience positive, c'était quand même super. Du coup ils sont repassés à Montpellier en 2015, 2016, si je ne m'abuse. Et moi j'habitais, à l'époque j'habitais à Montpellier. Donc j'étais aller les voir. Et c'était dans une petite salle qui s'appelle Victoire 2. C'est une salle de 600 personnes. J'avais réussi à avoir une place. Et j'étais arrivé, J'étais arrivée pas si en avance que ça, mais j'avais quand-même réussi à être au premier rang. Et en fait c'était génial quoi, parce-que...En fait, je fermais les yeux, et je me revoyais au Zénith de Montpellier à 3km de la scène. Puis d'un coup je rouvrais les yeux, et ils étaient là, et il y avait tous les gens autour de moi, et je me sentais trop bien tu vois. Après je repensais aux mecs de la sécu du Zénith de Montpellier, j'étais là et je leur faisais des doigts d'honneur manteaux quoi c'était...

(rires) 

C'était magique (rires) Je me levais, je dansais, c'était trop bien

Bah ouais. 
Enfin voilà.

Ah c'est génial ! Ça me fait penser à quelque chose ce que tu disais. Le "du coup je me suis levé, j'ai dansé" et tout...Le bug des gens que ce soit, de la sécurité, ou des gens valides. Quand t'arrives en fauteuil, ou qu'on t'installe sur une chaise. Et que t'es là t'attends 2-3h avant le... Parce-que t'étais au taquet, donc voilà t'attends, je sais pas 2h-1h, voilà avant le concert. Bien assis, bien propre, bien calme. Si t'es accompagné on t'amène le sandwich tout ça. Mais toi tu bouges pas, t'es calme. Et d'un coup il y a le concert. Et il y a le truc qui vient. Et tu te lèves, et tu te mets à danser. Et là les gens ils sont là "Mais euh ??! Elle était pas censée être handicapée elle ?! Pourquoi elle s'excite ?" Ben, j'ai gardé toute mon énergie pour là. Pour maintenant en fait. Si j'avais attendu debout j'aurais pas pu (rires) 

(rires) C'est clair ! C'est tellement ça ! Enfin, ça aussi j'ai moultes, moultes anecdotes de musiciens qui se sont pris pour le Messi en me voyant me lever de mon fauteuil pendant les concerts quoi. A force de traîner dans les concerts et tout, bah tu finis par être pote avec des musiciens. Et du coup à chaque fois j'ai des potes qui me ressortent ça. Et qui s'en sont toujours pas remis. C'est, c'est très drôle. Mais en même temps je pense que c'est...Je pense que c'est une bonne opportunité pour rappeler que, c'est pas parce-qu'on utilise un fauteuil roulant, qu'on est forcément incapable de marcher. Il y a plein de raisons pour lesquelles tu peux être en fauteuil roulant. Et ça veut pas dire forcément que tu es paraplégique et que tu vas rester tout le temps dans ton fauteuil.

Exactement. On en revient à l'éducation populaire sur le sujet du handicap quoi. 

Voilà c'est ça. Non mais c'est important de le rappeler ouais. On peut être en fauteuil roulant, et marcher. Un petit peu aussi. C'est possible. 
Il faut qu'on parle, aussi... (soupire) Du validisme ambiant, depuis le Covid, et depuis qu'on parle de concert assis.

Ahh ! Et le hashtag ! 

Tous debout ! Et LES FESTIVALS DEBOUTS et...Non. Non. Non. Mais du coup est-ce que tu veux en parler ou est-ce que j'en parle ? (rires) 

Alors moi je dirais juste que du coup, là tu te rends compte à quel point la société elle est vue, que d'un point de vue validiste. Les mecs ils veulent se mettre debout, faire la fête, se jeter les uns sur les autres...etc, etc. OK mais...En fait là t'es entrain de vivre l'expérience des personnes handicapées qui le vivent tout le temps d'être assis. Donc, peut-être que tu devrais réfléchir et juste te dire : Alors attends, concert ou pas concert ? Assis ? Ah bah assis ça peut être bien en fait. Je peux le vivre aussi très très bien. Enfin je veux dire...Et puis surtout c'est...Ca renvoie je trouve, ce truc...Les hashtag à tout va de "je veux ci, je veux là, je suis machin, je suis truc, je suis ci, je suis là" Sans penser que ce que tu envois sur les réseaux, ça peut être hyper violent pour celui qui le reçoit. Et qui n'est pas, dans le cadre du hashtag. Et en l'occurrence là, ça marche super bien pour nous parce-que...Ouais tous debout...(rires) mais, comment on fait ? (rires) 
(rires) C'est ça. Mais, surtout que...Enfin...Il faut que ça arrive maintenant et que ça touche les valides pour qu'on se rende compte des...Enfin...Ca fait des années, et des années que les personnes handicapées voient...voient des concerts depuis la plateforme à 3km de la scène. Ca posait pas trop de problèmes aux valides avant. Et là d'un coup : Hmm il faut être assis ? Non c'est pas bien". Mais. Je tiens à préciser quand même, parce-que j'ai pas envie que des personnes valides me tombent dessus. Je dis pas ça par rapport...Je critique pas les organisateurs de concerts, je critique pas tout ça. Je parle juste des...Des community manager qui font très mal leur communication en fait. Je comprends très bien, que ce soit très compliqué d'organiser ce genre de concert. Et même là, les derniers articles que j'ai lu récemment, Roseline Bachelot a annoncée que les festivals debout aller pouvoir se faire, mais avec une jauge de 4m carré par festivalier. Enfin c'est, absolument pas faisable. Et ça prouve bien que le gouvernement ne se rend pas compte de ce que ça veut dire organiser un festival, et qu'ils sont à mille lieues des réalités. Et que voilà. Mais la preuve que c'est pas être debout le problème, parce-que là ça serait même des festivals debout, et que même là debout ça ne marche pas.

Ah mais cette pandémie...Enfin, si on doit trouver un intérêt moi je trouve, enfin perso. Je le vis comme ça mais c'est peut-être, la mini sociologue qui est toujours en moi et qui regarde toujours les autres. Mais je me dis cette pandémie c'est comme un stabilo. Un fabuleux highlighter. Donc il stabilote, et il met en avant, les choses positives comme les choses négatives. Donc si t'étais con avant, t'es turbo con maintenant. Et si t'étais empathique et solidaire, et bah t'es turbo solidaire, et turbo empathique en fait. Et ça m'est vraiment en avant, en exergue les côtés négatifs et les côtés positifs...Et ça te met en face de tes contradictions. D'ailleurs il y a un mot  en...En sociologie qui s'appelle...C'est pas la fracture le mot juste mais...C'est une fracture cognitive en fait. Entre ce que tu veux, ce en quoi tu crois, et comment tu agis en société. La différence qui s'opère. Parce-que la société te permets pas d'être à la hauteur de tes valeurs. Et franchement la pandémie ça met vraiment en valeur ce...Tous les comportements des gens quoi. Qu'ils soient positifs ou négatifs. Et j'espère qu'il y en a qui vont bah réfléchir en se disant "ah ouais non. Là j'ai été vraiment turbo con" ou ils faut se poser des questions pour la société à venir quuoi. 

J'y repense là du coup. Je me rappelle avoir vu un sondage, des Eurockéennes, qui demandez à son public si il êtait prêt à venir au festival en étant, enfin en faisant des concerts assis. Et euh moi j'étais là "Euh bah oui, mais il y en a qui ont pas le choix en fait!" 

J'ai l'impression que les festivals en général c'est...Enfin les festivals sous cette forme la, donc Vieilles Charrues, Eurockéennes, Francos, c'est choses là. C'est vraiment difficile pour eux. Alors que à l'inverse des festivals qui se passent sur plusieurs nuits, ont l'air d'être mieux structurés. Après aux Eurockéennes par contre, sur le camping j'avais eu une expérience hyper positive. Parce-qu'ils ont vraiment un espace dédié, tu peux rentrer avec ta voiture. Et ça c'était hyper cool ! Mais c'est vrai que sinon...Enfin en termes de visibilité les fesoches...Enfin oublie quoi. 

C'est vrai. Non par contre il faut aussi que je parle du cabaret vert. Parce-que quand-même le cabaret vert c'est...Je ne suis qu'amour pour ce festival il faut le dire. Et d'ailleurs c'est un des rares gros festivals de France a pas avoir participer à ce hashtag festivalsdebouts et je sais pas quoi là. Et il faut le dire parce-que c'est festival est vraiment génial. Entre autre parce-que la personne qui est responsable de l'accéssibilité, de l'acceuil PMR et tout ça...C'est une personne en fauteuil. Donc forcément, ça se ressent. Quand tu laisses faire les concerné.e.s, c'est un autre niveau.

Ca se passe où ? 

Alors le Cabaret Vert...Instant communication pour le Cabaret Vert

(rires)

Le Cabaret Vert c'est à Charleville Mézières. Ca tombe le même week-end souvent que Rock en Seine. Et c'est vraiment génial parce-que c'est un festival qui est vraiment centré sur l'écologie, le développement durable et tout. Qui a vraiment des valeurs humaines, et tu sens qu''ils font pas juste ça, juste pour le fric. N'est-ce pas ? Qu'il y a vraiment un truc dérrière, une démarches dérrière. Il y a vraiment une ambiance qui est hyper particulière que moi j'ai jamais retrouver ailleurq. C'est vraiment, vraiment top.

Et bah du coup c'est marrant parce-que si toi tu retournes au Cabaret Vert, donc le dernier week-end d'août, à peut prêt parce-que c'est toujour là ou ça se passe Rock en Seine, donc j'imagine que c'est pareil pour le Cabaret Vert, c'est ce que tu disais. Moi je serai dans un festival qui, qui est pareil. Qui est sur la même thématique écolo...Tu vois. Et je voulais tester justement. Et ça s'appelle le Hope festival. Il reverse en fait, à des associations qui apporte soutien à des femmes qui ont été victime de violences conjugales, etc. Donc le Hope festival, à Lyon. Enfin à Fleurieux sur l'Arbresle à coté de Lyon, mais enfin, voilà. Et moi j'y vais parce-que il y a Camellia Jordana et que je suis fan, et voilà. Mais je vais aussi découvrir ce type de festival. Ecologique, avec une vraie pensée, et des ateliers l'après-midi...Enfin, hyper bienveillant quoi. Donc voilà, je ferais un retour après. Je te ferai un retour access (rires) 

Ça marche. (rires) Carrément. Alors, là on arrive à la dernière question qui est la fameuse question recommandation culturelle. Du coup là on est en plein dedans (rires) Est-ce que t'as du coup des recommandations culturelles ? Que ce soit, en rapport avec le handicap ou pas.

De façon générale, pour la reco, je dirais que le premier réflexe à avoir, si tu vas pour visiter quelque chose, une ville, que tu veux des renseignements sur les randos dans la ville, sur les visites, etc... Le premier réflexe qu'il faut toujours avoir, c'est l'office du tourisme. Pas nécessairement parce-qu'ils sont tous hyper au taquet, et hyper bons. Mais parce-que ça va te donner aussi, la température et le niveau de difficulté pour nous les handicapé.e.s. C'est à dire que si t'arrive à l'office du tourisme, et que déjà l'office du tourisme il est pas caler, tu te dis bon, voilà. Et à l'inverse, si il est caler, qu'il te parle de labels, etc...Ça peut annoncer des bonnes choses. Après je dirais qu'il faut faire confiance au label aussi, c'est un label aussi qui s'appelle Tourisme & Handicap. Et qui touche aussi bien l'hébergement, les ateliers, les expos, un musée, un hotel...Enfin, pleins de structures différentes. Et que je connais très très bien parce-que en fait j'ai travaillé sur référentiel touristique et culturelle de la région Rhône-Alpes et Auvergne. Donc j'étais stagiaire dans le cadre de mon Master, et j'ai travaillé là dessus, et je sais qu'il est très exigeant. Et donc du coup il est hyper safe. Il est hyper sécurisant pour les personnes en situation de handicap. Les quatre handicaps. Que ce soit moteur, mental...Enfin voilà les quatre. Sensitif. Auditif. Donc c'est vraiment, au taquet quoi. Et ce qui est bien c'est que ça indique si c'est...Tu peux avoir le label pour un des quatre, pour deux, pour trois, pour...Tu vois. Du coup, c'est un bon indicateur. Après faut aussi se faire confiance. Se perdre, ou ne pas avoir accès au modèle traditionnel de tourisme, ou à la culture, ça veut pas dire forcément que tu vas faire une expérience négative. Parfois c'est...Parfois c'est même mieux en fait, parce-que tu vas discuter avec des gens. Ou parce-que tu vas tomber sur des endroits où tu serais jamais aller parce-qu'on en parle pas trop dans les guides. Et que au final c'est génial. Ou, ça m'est arrivé plus d'une fois que l'accès handicapé à un musée ou quoi, me fait passer par des endroits où les valides rêveraient d'aller, et où moi je suis passer (rires) Où tu vas voir des choses qui sont formidables. Donc ça c'est cool ! Et financièrement. Parce-qu'il faut parler finances quand même. Parce-que les personnes en situation de handicap en général...Bah voilà on vit dans des situations qui sont pas toujours très confortable et donc on est limité en termes de dépenses. Il faut savoir que les musées nationaux ils sont TOUJOURS gratuits pour les personnes en situation de handicap, avec carte handicapé. Et pour l'accompagnant c'est marquer sur la carte. Et parfois c'est indiqué en tout petit, ou pas du tout indiqué, mais il faut oser le demander. Parce-que c'est le cas. C'est une politique nationale. Et c'est aussi parfois le cas dans certains musée privés, ou fondations privées. Qui vont pas l'écrire en gros sur le site internet ou sur l'espace billetterie, mais c'est possible. C'est hyper important d'essayer d'en faire la demande. Autant que faire se peut hein, parce-qu'ils y a des gens qui sont timides, voilà c'est comme ça. Et pour ce qui est de voyager. Tout ce qui est hotel par exemple, ils ont pas le droit de mettre un tarif plus cher pour une chambre adapté, que une chambre équivalente pour les gens ordinaires, valides. Si la chambre est adaptée c'est pas un tarif préférentiel, plus cher. C'est, enfin, c'est interdit, donc faut bien le savoir. Et en dernier lieu, un petit truc, c'est pour le train. Parce-que dans le cadre du handicap, donc sous certaines conditions. Fauteuil, pas fauteuil. Besoin d'un accompagnant ou pas. Tu vas être placer en première classe, et pour le même prix que la seconde. Donc ça c'est, c'est très bien parce-que du coup tu seras à l'aise. T'auras pas peur qu'avec tes jambes, ou avec la proximité des gens en terme de sensibilité etc. Donc ça c'est très bien. Et si t'as la mention d'un accompagnant, l'accompagnant lui il paye son billet à hauteur de 1 euros 50 pour frais symbolique quoi. Les frais de dossier. Donc ça aussi financièrement c'est, enfin...Tout est bons à prendre avec nos petits revenus, enfin voilà quoi. Et après les réseaux sociaux, les applications. Ou des blogs. Ou des agences spécialiser qui accompagne à la création de voyages etc. Faut aussi pouvoir en...Y croire et en prendre connaissance via moteur de recherche hein. Tu tapes "handicap culture" ou "handicap voyages" tu trouves des applis qui sont super. Ou alors des retour de blog, de gens qui sont routards en fauteuil, qui partent à deux, qui font le tour du monde. Donc pas hésiter parce-que ça se démocratise quand même. On vit un...Enfin, moi j'ai 40... 42 bientôt 43. Et je vis pas mon handicap maintenant, de la même façon que il y a 10 ou 20 ans quoi. Donc même si c'est encore dur pour nous, qu'on vit des expériences extrêmement violentes. Et que les gens ont vraiment besoin de se former, d'être bienveillants, et de ne pas juger sur pièce si on est handicapé, ou pas. Et quand on l'est ça veut pas forcément dire qu'on est bête, ou qu'on a besoin forcément d'aide. Mais quand même un peu de bienveillance c'est bien pour tous les humains. Il y a quand même une évolution quoi. 

Hmm hmm. C'est clair. Alors. Moi, pour cet épisode. Je voulais un peu parler de musique. Parce-que c'est vrai que jusqu'à maintenant dans tous les épisodes, j'ai quand même beaucoup parler de films, et de séries. Et j'adore le cinéma et tout hein. Mais mon premier amour, ça reste quand même la musique. Je voulais trouver des musiciens avec des handicaps visibles. Ou du moins ouais des handicaps physique type fauteuil roulant, ou amputation, ou ce genre de choses. Parce-que c'est vrai que quand t'y réfléchit enfin les...Moi les premiers qui me viennent en tête, des musiciens ou musiciennes handicapé.e.s c'est par exemple Stevie Wonder, ou Ray Charles, ou ce genre de choses. Après évidement t'avais tous les musiciens qui avaient des troubles psy, troubles bipolaires tout ça...Il y en a à la pelle. Mais c'est vrai que des handicaps visibles type fauteuil roulant tout ça, il y en a pas des masses. Mais il y en a quand-même quelques uns. Comme par exemple, un groupe, qui s'est malheureusement séparer depuis. Mais qui s'appelle Benda Bilili. Staff Benda Bilili. Qui était à la base...C'était juste des musiciens de rue de Kinshasa, au Congo. Donc avec certains, la plupart qui avaient la polio, et qui étaient en fauteuil et tout ça. Et qui se sont fait repérés, un peu dans la rue comme ça. Et qui ont finit par aller...Par aller tournée en Europe. Vraiment. Ah bah d'ailleurs ils sont passés aux Eurockéennes.  Et il y a notamment un documentaire, un film qui montre un peu leur histoire et leur évolution comme ça. Qui est hyper bien. Et les Benda Bilili ouais, j'ai eu la chance de les voirs en live. Et donc c'était la première fois que je voyais des, des personnes en fauteuil sur scène, en fait. Et du coup je me posais la question de "Mais du coup comment ils vont les faire monter sur scène ?" tu vois. Et en fait ils...Tu sais les grandes rampes là, qu'ils utilisent pour faire monter les amplis, et le matos et tout. Bah en fait ils les font monter là dessus. Et vraiment c'était génial, enfin il y avait une ambiance...Impressionante. C'était survolté quoi. Il y en a même un, je me rappelle qui, qui est descendu de son fauteuil...Qui a vraiment sauter de son fauteuil au sol (rires) et qui s'est mis à danser par terre. Et j'ai trouvé ça génial. Donc voilà, si il y a des personnes handicapées qui nous écoutent, et qui voudraient faire des concerts et tout, mais qui savent pas comment. Sachez que, c'est possible. Voilà. J'ai une deuxième, une deuxième recommandation. Cette fois c'est, une chanteuse. Compositrice, musicienne tout ça. Qui s'appelle Victoria Canal. Qui est Américaine d'origine Cubaine, si je ne m'abuse. Et qui est née sans son avant bras droit. Et qui arrive très bien à jouer du piano, jouer de la guitare. C'est très sympa ce qu'elle fait, elle fait de la pop folk. Elle a sortit son premier EP là, l'année dernière. Moi je conseil surtout d'aller la voir, d'aller la suivre sur Instagram. Elle se, elle se film en chantant des...Un peu des guitare-voix, c'est juste des morceaux de quelques minutes. Mais où tu la vois chanter, jouer, et c'est, c'est vraiment beau ce qu'elle fait, en acoustique. Voilà. Ca sera mes deux recommandations pour cet épisode. 
Merci beacoup Fanny d'avoir participer !

Ben c'est moi qui te remercie. Puis ça, ça nous remets dans une énergie qui nous manque quoi. 

C'est clair ouais. Ca fait très plaisir de parler avec quelqu'un qui a un peu la même passion, et qui en plus, est aussi handicapé. C'est, c'est très cool.

Bah écoute pareil (rires) 

Et encore une fois merci à vous d'avoir écouter ce nouvel épisode. Je vous donne rendez vous le 21 juin pour le dernier épisode de cette  première saison de H comme Handicapé.e.s, où l'on parlera de la communauté LGBTQ+ et nottament du validisme bien présent dans cette communauté.

Recommandations culturelles :

Film : Benda Bilili (2010)
Réaliser par Renaud Barret & Florent de la Tullaye
Disponible en VOD sur Arte

EP : Victoria (2020)
Par Victoria Canal
Son compte Instagram